Une dizaine de jours après les élections européennes, cette émission spéciale revient sur les résultats du scrutin et les négociations en cours pour les nominations aux hautes fonctions européennes. Alors que les forces conservatrices et identitaires se sont renforcées, trois noms issus des forces historiquement majoritaires et pro-européennes sont avancés : Ursula von der Leyen (PPE) à la présidence de la Commission, António Costa (socialiste) à celle du Conseil européen, et Kaja Kallas (libérale) comme cheffe de la diplomatie. Toutefois, le Conservateurs et réformistes européens gagnant du terrain face aux libéraux, les droites radicales ont toujours leur partition à jouer.
Une dizaine de jours après les élections européennes, cet épisode se consacre à l'analyse des résultats du scrutin et à l'évolution des négociations pour les postes clés au sein des institutions européennes. Alors que les forces conservatrices et identitaires se sont renforcées, la répartition des ‘top jobs’ reste incertaine. L'Allemande Ursula von der Leyen, l’ancien Premier ministre portugais António Costa et la Première ministre estonienne Kaja Kallas - issues des trois formations historiquement les plus importantes, droite, socialiste et libéraux - sont pressentis pour les postes de présidente de la Commission, président du Conseil européen et cheffe de la diplomatie européenne, respectivement.
Lors du dîner informel du 17 juin (EUROPE 13432/2), les dirigeants européens n'ont pas réussi à s'accorder sur ces nominations. Cette réunion avait pour but de tirer les premiers enseignements des élections et de tester des noms avant de prendre une décision lors du Conseil européen des 27 et 28 juin. Malgré le soutien de nombreux leaders européens, les négociations continuent notamment sur la répartition des portefeuilles au sein de la future Commission européenne.
Les résultats des élections (EUROPE 13427/8), dont le Parti populaire européen est sorti vainqueur (189 sièges, le 20 juin) - montrent une majorité pro-européenne resserrée, mais stable, avec environ 400 députés, démocrates-chrétiens, socialistes et libéraux. Cependant, les forces conservatrices et nationalistes, représentées par les groupes Conservateurs et réformistes européens (CRE) et Identité et démocratie (ID), pourraient encore influencer les négociations. Le Premier ministre hongrois Viktor Orbán a critiqué l'attitude des démocrates-chrétiens du PPE, appelant à une coalition avec les conservateurs et nationalistes, au regard de leur percée. Mais bien que le groupe CRE est devenu plus important que celui des libéraux de Renew Europe, cette option n'obtient pas la majorité nécessaire.
L'incertitude persiste également sur la taille des groupes parlementaires, certains députés n'ayant pas encore rejoint de groupe. Cette situation pourrait encore évoluer et influencer la répartition des postes. Des discussions sont en cours pour déterminer l'appartenance de certains partis, comme Volt, qui pourrait renforcer les rangs des libéraux de Renew Europe.
Concernant Ursula von der Leyen, bien que critiquée pour sa gestion, elle bénéficie du soutien de nombreux leaders européens, une douzaine issus du PPE. Sa reconduction semble probable, en l'absence d'alternative crédible au sein du camp chrétien-démocrate. Sa réélection dépendra du vote des députés européens à la majorité absolue en juillet.
Une décision rapide montrerait la capacité des leaders européens à avancer sans blocage institutionnel. Cependant, un processus plus long pourrait offrir des opportunités de renégociations et d'influence accrue des forces conservatrices et nationalistes sur les politiques européennes, notamment en matière d'environnement et d'immigration.
Les prochaines étapes clés incluent la constitution des groupes politiques au Parlement européen, l'élection du président du Parlement, du vice-Président et des questeurs lors de la première session plénière constitutive du 16 au 19 juillet, et la formation du Collège des commissaires européens, à l’automne.